L'architecture durable est concept très flou car encore très récent. Plutôt que de proposer des définitions inadaptées, voici quelques pistes de réflexion à venir :

- Comment en finir avec l’idée que la qualité environnementale (à défaut d’un meilleur terme) est un plus, souhaitable mais pas indispensable, qu’il faudra éventuellement sacrifier sur l’autel de l’économie du projet ?

- Comment, dans la logique d’une raréfaction des ressources, faire plus avec moins et éviter que le green business ne brouille les pistes pour nous laisser dans 10 ou 20 ans dans une situation encore pire ?

- La crise écologique constitue une opportunité extraordinaire de réinventer la société. Partout des initiatives citoyennes expérimentent de nouveaux modes de vie. Comment connecter la pratique de production architecturale à cette lame de fond ? La césure programmation/conception qui oblige des professionnels pour la plupart intelligents, motivés et créatifs à répondre à des questions mal formulées ne doit-elle pas être questionnée ?

- Pour réinventer les pratiques de projet – tellement obsolètes aujourd’hui – ne faudrait-il pas commencer par abroger la loi MOP et rétribuer la maîtrise d’œuvre sur une base autre qu’un pourcentage du coût des travaux ?

- Pourquoi s’obstine-t-on à évaluer la performance des bâtiments sur le papier et non dans leur fonctionnement réel ? Un bilan multicritère de fonctionnement d’un bâtiment 2 à 3 ans après sa livraison ne serait-il pas un outil d’évaluation beaucoup plus efficace, avec un objectif de résultat et non de moyens ?